L'ART MUSICAL COMME CATALYSEUR DE TOURISME

Tout est musique. Un tableau, un paysage, un livre, un voyage ne valent que si l'on entend leur musique."

Jacques De Bourbon Busset

Académicien, Artiste, Diplomate, écrivain (1912 - 2001)

Faire sa valise à la hâte pour ne pas manquer un concert musical de son artiste préféré est un geste que beaucoup de mélomanes à travers le monde n'hésitent pas à faire. La musique fait vibrer les cœurs, mais aussi les villes qui misent sur son pouvoir afin de promouvoir leur dynamique touristique.

La musique, un levier de promotion touristique

Grâce à leur célébrité, certains artistes sont devenus les ambassadeurs de leurs pays et villes d'origine : Céline Dion a longtemps incarné le raffinement musical à la française, Shakira perpétue par sa voix les vibrations de la Colombie, alors que Amadou et Mariam font voyager, dans le monde entier, la douceur malienne à travers leur répertoire et leur récit de vie. En véhiculant une image positive, ces artistes contribuent à la notoriété et cultivent le Soft-power de leurs pays natals.

Une source d'attraction touristique

La musique et le tourisme ont plusieurs points en commun : les deux constituent des échappatoires à la monotonie de la vie quotidienne, en permettant à l'esprit de pénétrer dans un monde différent, stimulant.

Attirée par ce double voyage, une importante niche touristique privilégie les destinations accueillant festivals musicaux, concerts ou activités en hommage pour les artistes ou les genres musicaux locaux.

Ainsi, inscrits dans la durée, les événements musicaux dynamisent l'économie des régions qui les abritent en contribuant à l'enrichissement de l'offre touristique et en générant de nouveaux emplois. Hôtels, restaurants et d’autres attractions bénéficient directement de la hausse de consommation occasionnée par ces manifestations.

L'exemple coréen

Sous l'égide du gouvernement coréen, la K-pop (musique Pop coréenne) est devenue un symbole national. Ce choix s'est cristallisé au cours de la crise financière asiatique de 1997 ayant frappé de plein fouets l’économie sud-coréenne.

Afin de stimuler la croissance de son pays, Kim Dae Jung, alors président, a choisi d'investir dans l'industrie du divertissement coréenne afin de renforcer le rayonnement du produit "Corée du Sud" et de promouvoir sa culture pop.

Des organisations telles que la Korea Creative Contents Agency et le Korean Film Council ont alors été créées pour trouver des débouchés internationaux aux industries de la musique et du film. L’appui politique et économique du gouvernement sud-coréen aux grandes sociétés de divertissement et aux vedettes de K-pop nationales témoigne de la détermination du pays à investir et à promouvoir ce symbole de la culture populaire coréenne sur la scène mondiale.

Au-delà de son apport économique, la musique constitue une source de divertissement et d'épanouissement pour les communautés locales en tant que support aux valeurs de tolérance et de cohésion sociale.